Existe-t-il d’autres voies que de répondre à la violence par la violence ?
Nous prenons conscience que notre rôle n’est pas que d’enseigner des techniques, mais bien aussi d’interroger et de former des personnes conscientes des enjeux et moyens pour cheminer vers une moindre violence.
Notre rôle et notre enseignement constituent une charnière importante de ce positionnement, car, où ailleurs que dans nos cours, aborde-t-on ces problématiques et, plus particulièrement, celles de la violence physique ?
Après le stage Open Source en 2015 à Avignon qui a réuni 5 enseignants sur le thème « Du jeu à la détermination engagée : ouvrons des pistes face à la violence», j’ai eu a cœur de créer une nouvelle fois un espace collaboratif les 20 et 21 mai à Rennes sur le thème : « La recherche de la paix face à la confrontation physique. »
Les enseignants de ce stage ont leur singularité tant dans les personnalités, les parcours, que dans les techniques qu’ils proposent, ce qui fait la richesse de ce stage. En même temps, ils ont en commun des aspirations et des valeurs qui les réunissent et permettent une ouverture à tous les publics.
Ils ont un questionnement propre sur la violence, la leur, celle des autres et celle du monde, ses mécanismes, sa place dans la société ; ce sont des pratiquants qui s’interrogent. Ils ont conscience des enjeux de leur enseignement.
Ils sont en capacité d’interroger leur discipline : ses atouts, ses faiblesses, ses mythes, ses origines, etc. Dans un but de discernement.
Ils sont ouverts à des savoirs transversaux dans des domaines larges et variés :
gestion du stress, mécanismes des émotions, psychologie, psychologie sociale, régulation non-violente des conflits, communication non violente, etc.
Pour ce faire, ils décident dans leur enseignement de poser un cadre qui prend en compte :
- La liberté d’implication : « jusqu’où je veux, jusqu’où je peux »
- La responsabilité de ses actions : je ne peux attribuer mes échecs à l’autre.
- Le respect des autres dans leur différences et la prise en compte de leurs besoins.
- L’assurance de ne pas être jugé, mais d’être accompagné dans le développement de ses compétences.
- Un droit à l’essai, à l’innovation, au brouillon, à l’erreur, à l’audace…
- Ils ont enfin la conviction profonde que transformer le rapport à la violence ne peut être que le fruit d’un travail, d’une pédagogie, d’outils, d’expérimentations.
C’est que nous partagerons dans ce stage.
Au plaisir de vous y retrouver.
Jean-Luc SAUGE