Flore bactérienne humaine
« Flore bactérienne humaine : le chiffrage du microbiote était faux ! » Sciences et Avenir Sciences et Avenir indique en effet que « des scientifiques israéliens viennent de revoir fortement à la baisse le nombre de bactéries hébergées dans le corps humain. Un mythe s’effondre ».
Marc Gozlan observe 
qu’« on avait fini par trouver le chiffre normal, bien qu’exorbitant : 
cent mille milliards de microbes élisent habituellement domicile dans notre gros intestin (côlon). 
À force de le lire dans quasiment toutes les publications relatives à la flore microbienne peuplant nos intestins […], tout le monde considérait comme acquis que le nombre de bactéries […] puisse être 10 fois supérieur à celui des cellules du corps humain ».
 
Le journaliste explique cependant que 
« trois chercheurs de l’Institut des sciences Weizman (Rehovot, Israël) se sont rendu compte que ce chiffre traînait dans la littérature biomédicale depuis 1977 et qu’il avait été lui-même repris d’un article publié en 1972. 
Bref, depuis tout ce temps, tout ce monde se copie, sans que personne n’aille vérifier ce qu’il en est vraiment sur la base des données disponibles les plus fiables et les plus récentes ».
 
Marc Gozlan note ainsi que
 « les chercheurs israéliens ont décidé d'effectuer de nouveaux calculs, et leur résultat bat en brèche ce chiffre de 1014 bactéries. 
Le rapport bactéries/cellules serait plus proche de 1,3/1. 
En d’autres termes, il y aurait sensiblement le même nombre de bactéries que de cellules humaines », selon leurs travaux pars dans bioRxiv.
 
Le journaliste précise que
 « leurs estimations tiennent compte d’un vaste corpus de données expérimentales récentes, notamment d’analyses du contenu en ADN permettant de déduire le nombre de cellules contenus dans différents organes, ainsi que de calculs du volume de ces derniers à partir de l’imagerie médicale. 
Ces chercheurs estiment que le nombre total de bactéries hébergées par un «homme de référence» (comprendre un être humain âgé de 20 à 30 ans, pesant 70 kg et mesurant 1,70 m) est de 3,9.1013, avec une marge d’erreur de 25%.
 Au total, les cellules sanguines représenteraient environ 90% de la totalité des cellules du corps humain. 
Un homme standard serait, lui, composé de 3.1013 cellules, autrement dit de 30 mille milliards de cellules, avec une marge d’incertitude de 2% ».
 
Marc Gozlan ajoute que 
« selon les auteurs, 
les globules rouges […] représentent :  84% de la totalité des cellules du corps humain, les plaquettes sanguines 4,9%,
les lymphocytes (globules blancs) 1,6%, 
les cellules endothéliales qui tapissent l’intérieur des bronches 4,9%, 
les cellules endothéliales qui recouvrent l’intérieur des vaisseaux sanguins 2,1%, 
les cellules de la moelle osseuse 2,5%, 
les cellules graisseuses (adipocytes) 0,2%, etc. ».
 
« Il ressort néanmoins que le poids des globules rouges ne serait finalement que de 2,5 kg, alors que celui des adipocytes serait de 13 kg et celui des cellules musculaires de 20 kg. 
Ainsi, selon les chercheurs, 75% de la masse cellulaire totale serait constituée par deux types cellulaires : les cellules graisseuses et les cellules musculaires, toutes deux de grande taille. Il existerait donc un surprenant décalage entre le nombre de certains types de cellules et leur masse », poursuit le journaliste.
 
Marc Gozlan souligne que 
« cette analyse quantitative doit encore être évaluée par des experts […] avant d’être publiée dans une revue scientifique », puis remarque que « cette nouvelle estimation à la baisse […] ne saurait cependant conduire à une sous-estimation de l’importance du microbiote, insistent les auteurs ».
« Les chercheurs concluent, le plus sérieusement du monde, en précisant que le nombre de bactéries et de cellules humaines est finalement semblable, à tel point qu’il se peut que chaque défécation, en expulsant son lot de matières fécales, rétablisse le ratio bactéries/cellules humaines en faveur de ces dernières », note enfin Marc Gozlan.
 
 
Marc Gozlan souligne que « cette analyse quantitative doit encore être évaluée par des experts […] avant d’être publiée dans une revue scientifique », puis remarque que « cette nouvelle estimation à la baisse […] ne saurait cependant conduire à une sous-estimation de l’importance du microbiote, insistent les auteurs ».
« Les chercheurs concluent, le plus sérieusement du monde, en précisant que le nombre de bactéries et de cellules humaines est finalement semblable, à tel point qu’il se peut que chaque défécation, en expulsant son lot de matières fécales, rétablisse le ratio bactéries/cellules humaines en faveur de ces dernières », note enfin Marc Gozlan.
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