Une bactérie que l'on attrape à l'hôpital
« Un espoir de traitement contre l'infection à staphylocoque doré » Le Parisien note en effet qu’« une récente découverte de l'Inserm prouve que deux toxines seraient efficaces dans la lutte contre cette bactérie, à l'origine de nombreuses infections nosocomiales en milieu hospitalier ».
Le journal rappelle que « des chercheurs ont découvert que le staphylocoque doré détruisait les globules rouges de sa victime afin d’y capturer le fer nécessaire à sa propre énergie. Grâce à ce nutriment, le microbe se multiplie. Une collaboration entre trois équipes de l’Inserm et une américaine s’est intéressée au mécanisme d’approvisionnement du staphylocoque doré ».
L’Inserm indique ainsi que cette « bactérie est capable de voler le fer lié à l’hémoglobine dans les globules rouges ».
Le Parisien explique : « A l’origine de ces travaux, des équipes ont découvert que "deux toxines sécrétées par le staphylocoque doré – LukED et HlgAB - détruisent les cellules immunitaires de l’hôte, les neutrophiles". 
 
L’Inserm souligne qu’un homologue de ce récepteur avait déjà été identifié à la surface de ces globules, les équipes ont donc voulu déterminer le rôle de ce récepteur baptisé DARC lors d’une infection par le staphylocoque doré ».
Le quotidien précise que « les chercheurs ont établi qu’une "déficience en récepteur DARC est associée à une résistance des globules rouges aux deux toxines". Le staphylocoque doré a ensuite été mis en culture dans trois conditions différentes décrites par l’Inserm ».
« Dans le premier cas, la bactérie évoluait dans un milieu sans fer, dans un second elle se trouvait dans un milieu enrichi en fer et dans une dernière culture, elle était entourée de globules rouges traitées aux toxines LuKED et HlgAB », relève le journal, qui constate que « le staphylocoque doré ne prolifère pas en l’absence de fer ».
 
Thomas Henry, coauteur de ces travaux, explique que « le staphylocoque doré lyse les globules rouges via ces deux toxines pour subvenir à ses besoins en fer. Il le détache de l’hémoglobine par un mécanisme qui reste à découvrir ».
 
Le Parisien retient qu’« il semblerait donc que ces deux toxines soient efficaces dans le traitement de ces infections ». Thomas Henry remarque que « deux toxines sont beaucoup plus faciles à cibler qu’un récepteur chez l’hôte. […] En outre, bloquer leur activité permettrait de faire d’une pierre deux coups, en les empêchant de détruire à la fois les neutrophiles et les globules rouges ».
 
Le quotidien ajoute qu’« un médicament pourrait bientôt voir le jour. L’Inserm rapporte qu’un laboratoire développe actuellement "deux anticorps monoclonaux dirigés contre six toxines produites par le staphylocoque doré, dont LukED et HlgAB". Les essais devraient démarrer chez l’homme avant la fin de l’année 2015 ».
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