Pour d’autres médicaments, plus anciens, les espoirs initiaux d’efficacité sont défaits par les avancées de l’évaluation. Ou bien leurs effets indésirables s’avèrent plus importants qu’on ne pensait. Au final, pour ces divers motifs, de nombreux médicaments sont utilisés, alors qu’ils sont plus dangereux qu’utiles. Mais, les données en défaveur des médicaments et les mises en garde sont peu audibles, noyées dans le flot de la promotion. Les soignants de première ligne qui veulent agir dans l’intérêt premier des patients se retrouvent en difficulté, à contrecourant de l’opinion de nombreux spécialistes, des autorisations de mise sur le marché et des décisions de remboursement des assureurs maladies.
En agissant par demi-mesures et en laissant des médicaments plus dangereux qu’utiles sur le marché, les autorités de santé ne font pas leur travail de protection des patients. Prescrire, financée uniquement par les abonnés, n’a pas les moyens de faire le travail des autorités de santé. Et n’y prétend pas. Mais Prescrire s’est organisée pour aider les soignants à mieux soigner. Dans le texte qui suit, l’Équipe Prescrire rappelle les principaux médicaments plus dangereux qu’utiles, à écarter au terme des analyses publiées dans Prescrire de 2010 à 2012.
Les patients et soignants ont intérêt à réviser les traitements en cours, à écarter ces médicaments plus dangereux qu’utiles, et à préférer les traitements éprouvés. Sans attendre que les autorités décident enfin les retraits du marché qui s’imposent au vu des données d’évaluation.
© PAGE 138 • LA REVUE PRESCRIRE FÉVRIER 2013/TOME 33 N° 352
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