« Certaines zones du corps sont plus sensibles que d’autres, notamment au niveau des extrémités, indique l’acupunctrice Isabelle Desroches. Si un point est douloureux lorsqu’on le pique, cela peut vouloir dire que des énergies sont bloquées à cet endroit-là. » « Certains patients ne sentent aucune douleur. D’autres, au contraire, ne supportent pas les aiguilles », continue-t-elle. Le but est de stimuler des points d’acupuncture répartis le long de méridiens qui parcourent le corps. « Vu que ceux-ci sont situés en profondeur, il faut piquer ou appuyer pour les atteindre », explique Nadia Volf, auteur de « l’Acupuncture pour les Nuls » qui vient de paraître chez First Editions.
Qu’est-ce que ça soigne ?
On peut recourir à ces méthodes pour traiter pratiquement n’importe quoi, des troubles intestinaux à la dépression en passant par l’acné. « Mais, tout comme on utilise des médicaments différents pour chaque maladie, on stimulera des points différents en fonction des cas », explique Nadia Volf. L’acupuncture peut jouer un rôle préventif, rééquilibrant le corps et maintenant une bonne santé générale. On peut l’utiliser pour soigner des maux de tête ou de dos. Cependant, comme l’indique Isabelle Desroches, « l’acupuncture a ses limites ». En effet, ces méthodes ne peuvent absolument pas remplacer des traitements lourds, telles des chimiothérapies contre le cancer. Mais agir en complément, oui. En effet, l’acupuncture augmente grandement l’efficacité des médicaments, tout en en diminuant les effets secondaires.
Combien ça coûte ?
Une séance dure généralement entre quarante-cinq minutes et une heure et coûte en moyenne entre 35 et 80 €. Mais les tarifs peuvent beaucoup varier. La Sécurité sociale ne prend pas ce traitement en charge, les mutuelles le font « parfois partiellement, parfois totalement, et parfois pas du tout », décrit Isabelle Desroches.
Comment reconnaître un bon acupuncteur ?
Légalement, en France, seuls les médecins ont le droit d’être acupuncteurs. Voilà pour la règle. Car, dans la pratique, c’est autre chose ! A part la garantie du diplôme, il existe quelques trucs et astuces pour éviter les charlatans. « Un bon acupuncteur prendra toujours les pouls chinois avant de commencer son travail. Ils sont situés notamment au poignet, mais aussi à la carotide, au fémur et ailleurs. En cas de doute, contactez les fédérations d’acupuncteurs, comme la FNMTC* ou le CCREAT**. Celles-ci vous donneront la liste des praticiens présents dans sa région. »
* FNMTC (Fédération nationale de médecine traditionnelle chinoise). Renseignements au 09.50.30.48.70 et sur www.fnmtc.fr.
** CCREAT (Centre culturel de recherche et d’étude en acupuncture traditionnelle). 11, rue Alibert, à Paris (Xe). Renseignements au 09.62.62.89.17 et sur www.ccreat.net.
Des « lumières magiques » pour les enfants
L’acupuncture est tout à fait adaptée pour les enfants, voire même pour les nourrissons, pour traiter par exemple des troubles physiques (coliques, eczéma, otites répétées, bronchites…) ou physiologiques (troubles du sommeil ou de l’attention, angoisses, énurésie…). « Le plus souvent, les enfants, plus équilibrés, ont moins besoin de travail d’acupuncture que les adultes », affirme Isabelle Desroches. Pour les jeunes individus, le moyen privilégié de stimuler les points d’acupuncture reste avant tout le laser réharmonisateur. « Les enfants les adorent, ils les appellent les lumières magiques! sou rit Nadia Volf. En plus, c’est très efficace. » Autre technique possible : l’acupressure… qui n’utilise que la pression des doigts. Néanmoins, dans certains cas, il est parfois nécessaire d’employer de très fines aiguilles. Comme l’explique Isabelle Desroches, « il n’y a pas de contre-indication absolue à ce sujet ».
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