LE JEUNE : les réticences de ceux qui n'ont pas essayer. La science tente de le prouver, et ne réussi pas à convaincre. Pourtant les preuves sur : les maladie grave, le diabète de type 2, l'arthrite et la stéatose hépatique, etc. plus un effet rajeunissan
« Le jeûne, une mode ou une vraie thérapie ? » Paul Molga constate dans Les Echos que : « l'abstinence alimentaire fait de plus en plus d'adeptes chez les Français. Au-delà de la perte de poids, cette pratique serait bénéfique pour la santé. La science tente de le prouver ». Le journaliste relève ainsi : « Il permettrait de combattre le diabète, d'améliorer notre santé cardiaque, de débarrasser l'organisme de ses toxines, de booster nos capacités mentales et préviendrait même l'apparition des premiers signes de maladies neurodégénératives… ».
 
« Les bienfaits supposés du jeûne séduisent de plus en plus d'adeptes (au moins 5.000 en France) et la science presse le pas pour apporter des preuves irréfutables de son efficacité thérapeutique », poursuit-il.
Paul Molga ajoute que « la question a pris un nouveau tour au début de l'année avec la publication de la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet. Le Dr Françoise Wilhelmi et son équipe de la clinique Buchinger, qui jouit d'une longue réputation en la matière au bord du lac de Constance, ont observé 1.422 sujets qui ont suivi son programme d'abstinence sur des périodes comprises entre 5 et 20 jours ».
Le journaliste retient que « les résultats [parus dans Plos ​One] ont montré une nette amélioration du métabolisme pour tous les patients, la perte de poids s'est accompagnée d'une réduction de la pression artérielle mais aussi des taux de cholestérol et de lipides sanguins ».
« Mais surtout, le jeûne a amélioré le sentiment de mieux-être de 84 des sujets souffrant d'une maladie grave, telle que le diabète de type 2, l'arthrite et la stéatose hépatique caractérisée par des excès de graisse dans le foie », continue Paul Molga.
Le Dr Wilhelmi ajoute que « le jeûne a conduit à une amélioration du bien-être émotionnel et physique et à une amélioration des facteurs de risque cardiovasculaires et généraux pertinents ».
Le journaliste observe qu’« une autre étude publiée dans Nature par le biologiste Takayuki Teruya, de l'Institut des sciences et technologies d'Okinawa, est venue enrichir cette observation. Elle montre que le jeûne accélère le métabolisme et entraîne la libération de molécules antioxydantes ».
Paul Molga précise que « le travail a été mené sur 4 volontaires qui se sont abstenus de manger entre 34 à 58 heures. Leur analyse sanguine a mis en lumière une augmentation importante de la concentration de certaines molécules, les métabolites habituellement formés au cours du processus de transformation des nutriments ».
Le journaliste relève ainsi que « chez le jeûneur le plus tenace, le taux de 44 des 130 métabolites connus s'est significativement accru (dans des proportions de 1,5 à 60 fois…), dont, parmi eux, un certain nombre décline généralement avec l'âge. C'est le cas, par exemple, de la leucine, de l'isoleucine et de l'acide ophtalmique connus pour maintenir les muscles en bonne santé ».
Takayuki Teruya remarque que « l'antioxydation constitue la première réaction au jeûne et suggère la possibilité d'un effet rajeunissant de cette pratique ».
Paul Molga explique en outre : « On sait que le jeûne force le métabolisme. […] Dans un premier temps, le corps continue comme à son habitude de brûler le glucose qui circule dans le sang. L'autonomie offerte est d'une vingtaine d'heures. Passée cette période, notre corps doit chercher du carburant par d'autres voies. Un mécanisme de néoglucogénèse se met à l'œuvre pour créer du sucre en transformant les protéines présentes dans les muscles en acides aminés pouvant être transformés en glucose ».
« Un troisième mécanisme se met en place, la cétose. Ce nouveau raffinage corporel est actionné par une hormone particulière, le glucagon, qui active une enzyme, la lipase. Cette dernière est capable de dégrader les triglycérides - forme sous laquelle est stockée la graisse - en glycérol et en trois chaînes d'acides gras transformés en cétone », continue le journaliste.
Il note qu’« après 4 jours de jeûne, environ 75% de l'énergie consommée par le cerveau provient de ce supercarburant qui aiguise la vigilance et les capacités cognitives, plongeant parfois les jeûneurs dans un état quasi-mystique. Cette modification métabolique entraîne d'autres effets en cascade, le taux d'insuline baisse, permettant de débarrasser les reins des excès de sel et d'eau, l'adrénaline augmente ainsi que l'hormone de croissance, laquelle double quasiment après 5 jours de jeûne ».
Paul Molga relève que « ces bénéfices ne parviennent pas à convaincre les détracteurs de la pratique. […] L'Association française des diététiciens nutritionnistes dénonçait récemment «l'intox de la détox» et mettait en garde contre les dangers et l'inutilité de la restriction alimentaire ».
L’association souligne ainsi : « Il faut revenir au bon sens. Le jeûne est dangereux pour l'organisme qui a besoin de toute l'énergie et des nutriments fournis par l'alimentation ».
Le journaliste ajoute : « Déficit du système immunitaire, déficience en vitamines et nutriments, problèmes hépatiques… Dans son évaluation de l'efficacité de la pratique du jeûne, qui passe en revue la littérature médicale scientifique sur le sujet, l'Inserm ne dit pas autre chose ». Juliette Gueguen, qui a mené ce travail, remarque ainsi : « Les études cliniques sur l'homme sont trop peu nombreuses et de faible qualité pour conclure ».
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