Présentation du Tai Ji Quan
Le tai ji quan en tant qu'art martial interne insiste sur le développement d'une force souple et dynamique appelée jing (劲), par opposition à la force physique pure li (力).

Une des règles du  tai ji quan est le relâchement song (鬆), ou plus précisément fangsong (放鬆), avec l'idée du relâchement naturel des cheveux. Ce relâchement garantit la fluidité des mouvements et leurs coordinations. Un mouvement du poing prend naissance à la taille, se prolonge par l'épaule, puis par le bras. Les muscles sont utilisés d'une façon coordonnée et la force pénétrante provient d'une contraction rapide lors de l'impact.

Une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le pengjing ou force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé. Une partie bouge, tout le corps bouge ; une partie s'arrête, tout le corps s'arrête. Le pengjing est la force caractéristique du tai ji quan ; on peut lui trouver une analogie avec une boule élastique. Frappez la boule et votre coup sera retourné contre vous. Plus simplement, le  tai ji quan contrôle les mouvements en exerçant des forces tangentielles ou de rotation.
Lors des frappes, l'énergie est tout d'abord concentrée dans le dantian inférieur (下丹田), qui est un des centres du qi aussi connu sous la désignation hindouistes « second chakra ». Puis elle est libérée, accompagnée d'une onde de choc propagée par l'ondulation des articulations du pratiquant, tel un fouet. On appelle cette action faire jaillir la force, ou fajing (发劲).
Le  tai ji quan porte une attention particulière à l'enracinement. L'énergie doit aussi s'élancer des « racines » que constituent les pieds, puisque ce sont généralement eux qui, dans la majorité des cas, vont amorcer le coup que transmettra la main, ou tout autre partie frappante. On dit parfois, « le pied donne le coup, la hanche dirige et la main transmet ». L'énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d'être transmise par les mains.
 
Le  tai ji quan est un qigong. 
Il implique un travail sur le souffle et non sur la force musculaire. C'est pourquoi l'entraînement du  tai ji quan est tout d'abord exécuté lentement pour sentir les flux du souffle vitale "qi" , en vue d'exercices d'alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être amenés au niveau de l'abdomen, au dantian inférieur. Le pratiquant pourra commencer à accélérer les gestes, et pratiquera les fajing - libération de l'énergie - d'abord d'une manière modérée afin de préserver ses articulations, puis d'une façon de plus en plus explosive.
Les exercices de poussées de mains permettent d'appliquer les principes du tai-ji avec un partenaire, et ceci de manière progressive : rester relaxé (song) sur une poussée, puis sur d'autres mouvements.
Les applications peuvent être exécutées de différentes manières :
• des coups frappés aussi bien avec les pieds ou les genoux que les mains ou les coudes. Même si l'usage des pieds s'avère difficile à mettre en pratique pour le corps à corps.
• les chin-na (擒拿) qui sont en fait des clefs que l'on retrouve en aïkido ou en ju-jitsu.
• des pressions sur les cavités pour provoquer des blocages respiratoires ou sanguins.
• des pressions sur les points d'acupuncture qui peuvent gêner la course de l'énergie vitale et entraîner des troubles à l'organisme (état mental, destruction des organes internes, K.O., voire la mort). Il s'agit du plus haut degré de maîtrise.
 
Le tai ji quan se pratique généralement à mains nues, mais il existe des formes de tai-ji avec éventail, poignard, épée, bâton, sabre, que le pratiquant pourra apprendre après quelques années d'expérience.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tai-chi-chuan

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