STRESS - CANCER : les psycho-traumatisme et les thérapies cognitivo-comportementales, la méditation en pleine conscience et l’EMDR (thérapie basée sur des mouvements oculaires).
« Cancer : un psycho-traumatisme bien réel, et qui dure... » Le Figaro observe que « les liens apparents entre stress et cancer sont troublants. Statistiquement, il est fréquent de retrouver des événements traumatisants dans les semaines ou les mois précédant la découverte d’un cancer. Mais cette réalité statistique n’est pas une vérité biologique, car il faut des années pour qu’un cancer se développe au point d’entraîner des symptômes ».
 
Le quotidien poursuit : « En revanche, si le stress ne provoque pas le cancer, il en devient vite l’invité permanent ». Le Pr Bruno Millet, psychiatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), rermarque ainsi que « le stress est un poids supplémentaire dans la maladie ».
« Et en dépit des progrès réalisés en France avec la mise en place d’un dispositif d’annonce, le soutien psychologique pourrait être amélioré », continue Le Figaro.
Guillaume Lionet, patient et fondateur de l’association Fight Club Cancer, indique que « l’annonce du cancer est évidemment le moment le plus stressant du parcours de soins, et le choc est assez proportionnel à l’effet de surprise. Mais le stress est aussi présent après la rémission, et à chaque contrôle on n’en mène pas large. On pourrait sans doute faire une place plus importante à la gestion du stress dans les soins de support ».
Le Dr Marion Trousselard, médecin en chef au département neurosciences et sciences cognitives à l’Institut de recherche biomédicale des armées (Brétigny-sur-Orge), relève de son côté que « l’annonce d’un cancer peut être rattachée au champ du trouble du stress post-traumatique (TSPT) que l’on observe parfois chez les soldats ».
Le Figaro poursuit : « Les personnes souffrant de psycho-traumatisme, quelle qu’en soit la cause, partagent souvent après la perception d’un risque vital des symptômes de répétition de la scène traumatique (pensées intrusives), y compris dans les cauchemars, des difficultés de concentration, de l’irritabilité caractérielle, des conduites d’évitement et une hypervigilance. Plusieurs zones du cerveau engagées dans le psycho-traumatisme expliquent ces symptômes ».
Le Dr Trousselard explique que « les amygdales cérébrales jouent un rôle important dans les émotions, notamment la peur : l’hippocampe a mémorisé le contexte, et le cortex préfrontal ne fait plus correctement son travail et ne dit pas “il n’y a plus de danger” ».
« Le réseau neuronal de saillance, chargé d’attirer notre attention sur quelque chose d’inhabituel dans notre environnement, reste toujours actif, omniprésent dans le TSPT, alors qu’il devrait être désactivé lorsqu’on se repose », continue la praticienne.
Le Figaro souligne enfin que « les spécialistes du TSPT invitent à la prudence sur l’utilisation des psychotropes, en raison du manque d’études spécifiques dans le cadre du TSPT lié au cancer. En revanche, des résultats intéressants sont observés avec les thérapies cognitivo-comportementales, la méditation en pleine conscience et l’EMDR (thérapie basée sur des mouvements oculaires) ».

 
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