Obligation vaccinale : après un an, premier bilan positif
VACCINATION : avril 2019 La menace qui pèse sur les parents négligents ou réfractaires, une peine d’emprisonnement et à 30.000 € d’amende. Dite méthode douce. Une victoire. Mais nous sommes encore très loin du but
Cécile Thibert observe dans Le Figaro que « plus d’un an après l’extension de l’obligation vaccinale, passée de 3 à 11 maladies pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018, l’heure est au premier bilan. Cette décision musclée, voulue par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour faire progresser des couvertures vaccinales jugées insuffisantes, a-t-elle eu l’effet escompté ? ».
La journaliste indique que « jeudi, à quelques jours du coup d’envoi de la Semaine européenne de la vaccination, la ministre a dressé un état des lieux positif avec à l’appui des données fournies par Santé publique France ».
Cécile Thibert relève ainsi que « sans surprise, les couvertures vaccinales ont toutes progressé, même si des efforts restent à faire. Une augmentation qui s’explique notamment par 
« Obligation vaccinale : après un an, premier bilan positif »
Le Figaro Les Echos
Cécile Thibert observe dans Le Figaro que « plus d’un an après l’extension de l’obligation vaccinale, passée de 3 à 11 maladies pour les enfants nés depuis le 1er janvier 2018, l’heure est au premier bilan. Cette décision musclée, voulue par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour faire progresser des couvertures vaccinales jugées insuffisantes, a-t-elle eu l’effet escompté ? ».
La journaliste indique que « jeudi, à quelques jours du coup d’envoi de la Semaine européenne de la vaccination, la ministre a dressé un état des lieux positif avec à l’appui des données fournies par Santé publique France ».
Cécile Thibert relève ainsi que « sans surprise, les couvertures vaccinales ont toutes progressé, même si des efforts restent à faire. Une augmentation qui s’explique notamment par la menace qui pèse sur les parents négligents ou réfractaires à la vaccination de leur enfant. Non seulement ils s’exposent à :- une peine d’emprisonnement - et à 30.000 € d’amende, - mais ils privent leur progéniture d’une admission en crèche, à l’école ou en séjour de vacances », rappelle la journaliste.
Elle ajoute : « Santé publique France estime toutefois qu’environ 1% des nourrissons échappent à toute vaccination dans le pays. S’ajoute à cela un autre phénomène, dont l’ampleur est impossible à mesurer : - l’établissement par des médecins de faux certificats - ou de certificats de contre-indications ».
Agnès Buzyn a déclaré : « Nous n’avons pas encore de remontées de ce type-là. Il faut que l’enfant tombe malade pour que l’on sache qu’il n’a pas été vacciné. On le saura dans les prochaines années ».
Cécile Thibert évoque cette « victoire » : « la part de nourrissons ayant reçu un vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type b et hépatite B) est passée de 93,1% à 98,6% entre le premier semestre 2017 et 2018. La progression est particulièrement marquée dans les régions Occitanie (+ 8,9%), Paca (+ 8,7%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+ 8,4%), où ce vaccin était le moins administré en France ».
Agnès Buzyn a indiqué qu’« à chaque point de couverture vaccinale gagnée, ce sont autant de drames évités dans les familles ».
Cécile Thibert ajoute que « la hausse la plus spectaculaire concerne le vaccin contre /- le méningocoque C, pour lequel la couverture est passée de 39% en 2017 à 75% en 2018. […] - Le taux de vaccination contre l’hépatite B a, lui, progressé de 5 points par rapport à 2017 pour frôler les 98% ».
Un « résultat qui permet d’envisager à terme le contrôle de cette infection », relève le Pr Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique.
Cécile Thibert relève par ailleurs que « concernant la rougeole, il n’est pas encore possible de mesurer l’impact de l’obligation vaccinale, la première dose du vaccin étant recommandée à l’âge d’un an. On sait toutefois qu’en 2018, 87,2% des enfants de cet âge ont été vaccinés. Un taux encore insuffisant : au moins 95% de la population doit avoir reçu les deux doses pour éliminer le risque d’épidémie ».
La journaliste évoque un « autre sujet de préoccupation, le vaccin contre les papillomavirus, à l’origine du cancer du col de l’utérus ».Agnès Buzyn a observé qu’« il s’agit du seul cancer que nous pourrions totalement éradiquer. Les données montrent une progression de la vaccination mais nous sommes encore très loin du but ». Cécile Thibert rappelle qu’« en 2018, seules 29,4% des jeunes filles âgées de 15 ans ont reçu une première dose ».
La journaliste s’interroge en outre : « Les progrès sont indéniables. Mais l’obligation fait-elle l’unanimité ? ». Le Pr Fischer répond que « les enquêtes d’opinion (réalisées par Santé publique France, NDLR) montrent un meilleur niveau d’information, de compréhension et d’adhésion à la politique vaccinale de la part des parents de jeunes enfants », mais note cependant que « des craintes concernant la sûreté des vaccins demeurent ».
Les Echos titre pour sa part : « La vaccination obligatoire porte ses fruits ». Le journal retient ainsi que « les taux de couverture ont crû, un an après l'instauration de l'obligation de vacciner les enfants. Deux parents sur trois déclarent y être favorables, dont 10% de récents convertis ».
« Néanmoins, les parents demeurent prudents. - Deux tiers d'entre eux expriment le besoin de mieux connaître les effets secondaires des vaccins, - 54% évoquent leur composition, - 47% voudraient en savoir plus sur leurs bénéfices et sur les maladies qu'ils évitent », poursuit le quotidien.
 
Date de publication : 19 avril 2019  
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