VAGUE DE CANCER PEDIATRIQUES EN BRETAGNE
« Ma fille de 9 ans a un cancer des ovaires » en France, un enfant sur 400 est touché par un cancer; Il y a près 2500 cas par an; chez les enfants, on en connaît mal les causes; c’est très rare que l’on arrive à les trouver. Le Parisien rappelle que « 12 cas de cancers pédiatriques ont été diagnostiqués dans une petite ville au sud de Nantes [Sainte-Pazanne] et dans les villages autour. Sur place, les habitants sont inquiets. Une réunion avec les autorités de santé est prévue ce jeudi soir ».
 
Le journal note ainsi : « Comment expliquer ces 6 cas de cancers pédiatriques survenus depuis décembre 2015, dans cette commune de 6500 habitants ? C’est 2 fois plus que la moyenne nationale. Six autres ont été signalés dans les villes voisines. […] Tous ont entre 3 et 19 ans ».
Le quotidien observe que « si les habitants ne cèdent pas à la panique, l’inquiétude est palpable. Trois enfants sont déjà décédés. L’enquête de l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, sur les 6 cas de cancers pédiatriques de Sainte-Pazanne signalés en 2017, avait conclu à un excès de cas mais l’analyse des facteurs environnementaux n’a rien donné ».
Le Parisien indique que « Santé Publique France va donc poursuivre l’enquête, dont le détail sera précisé lors d’une réunion publique très attendue ce soir ».
Le journal poursuit : « Pourquoi ces cancers ? Comment ? Le coup de projecteur est brutal alors que la Loire-Atlantique fait déjà partie des départements les plus exposés à ces maladies selon les dernières données de Santé Publique France ».
Le Parisien livre les propos de Fabrice, 57 ans, habitant de Sainte-Pazanne, qui « raconte comment sa fille de 9 ans se bat [...] contre la maladie. Aujourd’hui, il veut comprendre ».
Le journal explique qu’« il y a deux ans, sa petite Jade, alors âgée de 7 ans, se plaint de douleurs au ventre. Tous les jours. Ça ne va pas. Un médecin lui donne un traitement contre une gastro-entérite. Mais rien n’y fait et l’enfant a toujours mal. Une nuit, Fabrice l’embarque chez un autre médecin. «Gastro», diagnostique-t-il, encore. Le père s’obstine. «C’est possible de faire une échographie ?». Le spécialiste acquiesce ».
« Direction les urgences du CHU de Nantes où Jade passera la nuit. Le lendemain, les médecins emmènent Fabrice dans un bureau »,indique le quotidien. Fabrice déclare : « Là, ils ont prononcé le mot «tumeur». Pas besoin de me mener en bateau, je savais très bien ce que ça voulait dire ! ».
Le Parisien remarque qu’« à Sainte-Pazanne, où il vit depuis 1991, sa première femme est déjà décédée d’un cancer du poumon ainsi que sa deuxième épouse, la mère de sa fille, en 2015. «Elle a voulu partir à la maison, Jade était là, elle a tout vu, raconte-t-il. Alors, quand je lui ai dit de quoi elle souffrait, elle m’a répondu, j’ai comme maman ?» ».
Le quotidien explique que « la petite fille sera ensuite opérée. On lui enlève une trompe et un ovaire. La nuit, le papa et l’un de ses grands garçons se relayent pour ne pas la laisser seule dans sa chambre. Vient ensuite l’heure de la chimio ».
« A un moment, les médecins parlent de rechute, augmentent les doses de morphine. Fausse alerte. Pendant son combat, Jade n’abandonne pas l’école qu’elle suit à l’hôpital. […] Depuis, la petite fille, qui a aujourd’hui 9 ans, est «en rémission» », poursuit Le Parisien.
Fabrice souligne : « Qu’on ne prononce pas ce mot ! Mes deux femmes l’étaient aussi et… elles sont parties ! […] Ma fille a encore des douleurs, ses rendez-vous à l’hôpital se sont espacés, le prochain est en mai, on verra ! […] Ce qui est triste, c’est qu’elle est plus forte que moi. Elle, elle sait qu’elle va guérir ».Il ajoute : « Pourquoi il y a autant de cas ? J’ai déjà perdu mes deux femmes ici. Aujourd’hui, tout le monde veut savoir la vérité ».
Et dans un entretien, le Pr David Khayat, ancien président de l’Institut national du cancer, rappelle qu’« en France, un enfant sur 400 est touché par un cancer, essentiellement des leucémies, des tumeurs cérébrales et de l’ovaire. Il y a près 2500 cas par an. Il faut savoir qu’ils guérissent à plus de 80%, bien plus que l’adulte ».
Concernant les causes de ces cancers pédiatriques, l’oncologue souligne que « c’est extrêmement complexe. Après avoir analysé les prédispositions génétiques et les liens familiaux, il faut ensuite regarder les facteurs externes. C’est très rare que l’on arrive à les trouver. On peut comprendre qu’une personne qui a fumé 30 ans ait plus de risque d’avoir un cancer du poumon, ou si elle se nourrit mal, d’avoir une tumeur du côlon. Chez les enfants, on en connaît mal les causes ».
Le Pr Khayat ajoute : « Il faut que le ministère [de la Santé] comprenne ce qu’il se passe et mette fin à ce problème qui […] reste extrêmement rare. En attendant, je dis aux parents : «Ne paniquez pas» ».
Retour
Lettre d'infos
MTC-Infos
Inscrivez votre e-mail pour recevoir nos dernières nouvelles !
Nous contacter :