Traitement hormonal de la ménopause augmente de 9 à 17% le risque de la maladie d’Alzheimer
Traitement Hormonal de la Ménopause THM : un sur-risque modéré de développer la maladie d'Alzheimer, notamment en cas d'utilisation prolongée THM : un sur-risque modéré de développer la maladie d'Alzheimer, notamment en cas d'utilisation prolongée Par Mme Aude Rambaud (Boulogne)
 
L’utilisation d’un traitement hormonal de la ménopause est globalement associée à une augmentation de 9 à 17% du risque de maladie d’Alzheimer. 
Le moment d’initiation du traitement n’a pas d’incidence. En revanche, l’association s’accroît si l’utilisation est prolongée. Ces résultats sont constants quel que soit le THM utilisé par voie orale mais aucun lien n’a été retrouvé pour l’œstradiol par voie vaginale. Ces travaux sont parus dans le BMJ.
 
Plusieurs études observationnelles suggèrent un effet protecteur du traitement hormonal de la ménopause sur la maladie d’Alzheimer, mais cet effet a été démenti par l’étude contrôlée versus placebo WHIMS.
Pour en savoir plus, une équipe finlandaise a effectué une nouvelle étude cas-témoins. Leur cohorte comprenait 84.739 femmes ménopausées ayant été diagnostiquées pour la maladie d’Alzheimer entre 1999 et 2013. Ces personnes ont été comparées à autant de témoins non malades, de même âge et de lieu de résidence proche. Les données d’utilisation de traitement hormonal de la ménopause ont été obtenues à partir du registre national de remboursement des médicaments.
Dans cette cohorte, 98,8% des femmes ont été diagnostiquées après 60 ans et 56% après 80 ans. La prise de THM par voie orale a été associée à un sur-risque de développer la maladie d’Alzheimer de 9 à 17%, sans différence significative selon le traitement utilisé : œstradiol seul (OR 1,09) ou association d’estrogène-progestérone (OR 1,17).
L’âge au moment de l’initiation du traitement n’a pas d’incidence sur cette augmentation globale et modérée du risque mais la durée d’utilisation compte. 
Concrètement, chez les femmes traitées après 60 ans par œstradiol, le risque augmente de 13% avec 3 ans de traitement et de 35% avec trois à cinq ans de traitement. 
Et chez les femmes traitées par une association œstrogène/progestérone, le risque augmente de 20% avec 3 ans de traitement et + 36% avec un traitement de 5 à 10 ans.
Chez les femmes traitées avant 60 ans, le risque de maladie d’Alzheimer n’augmente pas si le THM est prescrit pendant moins de 10 ans mais s’accroît au-delà de cette durée. 
Seul l’estradiol par voie vaginale tire son épingle du jeu. Aucune association entre celui-ci et la maladie d’Alzheimer n’a été retrouvée (OR 0.99, 0.96 - 1.01).
 
Référence :
Hanna Savolainen-Peltonen et al.
Use of postmenopausal hormone therapy and risk of Alzheimer’s disease in Finland: nationwide case-control study
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