GESTION DES STRESS après les attentats en France.
« Plus de troubles cardiovasculaires après les attentats ? » Cécile Thibert s’interroge dans Le Figaro : « Les attentats sont-ils mauvais pour le cœur ? Peu après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, magasin Hyper Casher), une clinique de Toulouse avait signalé une augmentation de 75% des hospitalisations pour maladies cardiovasculaires.
Toutefois, une étude publiée […] par Santé Publique France montre que cette hausse ne se vérifie pas au niveau national ».
 
La journaliste indique ainsi que :
« les chercheurs ont passé au peigne fin les données des hôpitaux français enregistrées entre 2009 et 2016. Sur cette période, plus de 3,8 millions d’hospitalisations ont eu lieu pour syndrome coronarien aigu, infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral, dont environ 15% en Ile-de-France ».
« Une fois retranchées les variations habituelles, tel que l’effet saisonnier (plus d’hospitalisations en hiver), les chercheurs ont scruté d’éventuelles variations inhabituelles dans les jours suivants les attentats »,
 poursuit Cécile Thibert.
 
Les auteurs indiquent que leur :
« étude n’a pas mis en évidence d’augmentation significative du nombre d’hospitalisations quotidiennes pour ces trois maladies dans les 15 jours ayant suivi les attentats de janvier et novembre 2015 et celui de juillet 2016, […] ni dans les zones géographiques où s’étaient produits les attentats, ni en dehors ».
 
La journaliste note que : 
« selon eux, le stress généré par les attentats et leur suivi médiatique ne seraient «pas suffisants pour déclencher un événement cardiovasculaire aigu» », 
et s’interroge : 
« Comment expliquer ce résultat, totalement contradictoire à celui présenté par la clinique toulousaine ? ».
Les chercheurs écrivent que :
« compte tenu du faible nombre de patients hospitalisés dans cette étude (moins de 10 cas/jour en moyenne) et de l’approche essentiellement descriptive adoptée, ce résultat pourrait souffrir d’un manque de robustesse ».
Ils soulignent toutefois qu’ :
« un stress émotionnel aigu est un déclencheur reconnu de pathologies cardiovasculaires », 
et notent qu’ :
« une augmentation de l’incidence et de la mortalité par maladies cardiovasculaires a déjà été rapportée dans diverses situations ayant généré un stress émotionnel aigu (catastrophes naturelles, événements sportifs majeurs, guerres ou attentats terroristes) ».
 
 
Date de publication : 16 Novembre 2017
 
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